Comment vous êtes vous rencontrés ?

Ludwig : donc déjà il y a les deux frères Cantillon : Guillaume et Julien qui se connaissent depuis un petit bout de temps. Nous, avec Julien, on se connaît depuis l'age de deux ans, en fait il vient d'Amiens et on s'est rencontré dès qu'il est arrivé à Montluçon et Olivier on l'a aussi rencontré il y a un petit bout de temps.

Comment vous est venue l'envie de faire de la musique ensemble ?

Guillaume : certains d'entre nous jouaient déjà dans d'autres groupes, moi, je suis arrivé dans un groupe où il y avait Ludwig et June, ils manquaient de compos et j'en avais un peu sous le bras, on a vu que ça marchait bien, qu'il y avait des choses intéressantes qui sortaient des répets et des compos et Olivier est arrivé un peu comme moi, comme un cheveu sur la soupe.

Quelles évolutions entre " les Shannen " et " Kaolin " ?

Ludwig
: en fait c'est la même formation mais les Shannen ont duraient très peu de temps, un truc comme deux mois.
Guillaume : il y avait un autre bassiste et moi j'intervenais de temps en temps pour jouer mes fameuses compos en plus des reprises.
Olivier : en fait ce sont les Shannen qui ont donné ensuite Kaolin avec quelques petits changements.

Pourquoi changer de nom ?

Guillaume
: ben justement parce qu'on s'est rendu compte que quand on jouait ensemble il se passait quelque chose et puis on n'avait plus envie de faire de reprises, on ne voulait plus faire que nos compos, donc changement de groupe, changement de nom et on voulait vraiment trouver un son à nous.

D'où vient l'origine du nom Kaolin ?

Julien
: alors, on cherchait un mot qui sonnait bien et qui en plus voulait dire quelque chose qui nous intéressait donc on a cherchait et je suis tombé sur la définition de ce mot : c'est une petite montagne en Chine où on a trouvé le kaolin pour la première fois, cette matière qui sert à faire de la porcelaine et comme c'était en Chine on l'a appelé Kaolin (prononcer kaoline).

Vous avez fait deux autoproduits et là un album, je suppose qu'il y a eu des évolutions, des changements…

Julien
: ben déjà la super évolution c'est que les autoproduits on les a fait en une journée avec l'enregistrement des 6 chansons, le mix le mastering tout en une seule journée c'est nous qui payions le studio, et là on a mis plus de trois mois…
Ludwig
: dans des studios énormes.
Julien : avec tout le matériel qu'on voulait, des gens à la technique et pas nous-mêmes, des producteurs…

Vous avez travaillé avec les Valentins…

Ludwig :
et Paul Corkett.
Guillaume : Déjà on a eu la chance de faire de belles rencontres avec ces gens là, humainement ça c'est très bien passé c'est important car quand tu te retrouves trois mois avec la même personne et que tu ne t'entends pas avec pour faire de la musique c'est pas génial et en plus on avait envie de faire ce projet tous ensemble et on allait tous dans la même direction.

Justement parlez-nous un peu de cette aventure en studio, c'était où, quand, combien de temps….

Guillaume
: on a fait la préprod à Montluçon avec les Valentins, puis on est parti en Angleterre à Battlefield au PARKGATE Studio où on a fait les prises de basse et de batterie et pas mal de guitares aussi, puis on est parti en Belgique, à GAM studio à Waimes pour faire les voix, puis on est reparti en Angleterre…
Ludwig : à Bath avec Paul Corkett, à MOLES studio.
Guillaume : à chaque fois, ça a durait à peu près un mois. Par contre les étapes de préprod pour certaines chansons ça fait 3 ans qu'on les travaille.

Votre parcours est étonnamment rapide, comment l'expliquez-vous ?

Ludwig
: Dès le départ, on a essayé de faire de la musique du mieux qu'on pouvait, on ne s'est pas vraiment posé de questions, on a enregistré notre 1er autoprod alors qu'on n'avait que 6 mois d'existence. Pour nous c'était un plaisir de faire un cd, tant qu'on enregistre pas on ne s'est pas ce que c'est et puis ben forcément une fois qu'on l'a eu on l'a fait écouter à des gens autour de nous.
Guillaume
: c'est aussi une accumulation de circonstances, certaines personnes ont écouté l'autoproduit, nous de notre coté on a fait pas mal de concerts, des premières parties, on s'est débrouillé par nous même, on n'est pas arrivé comme ça il y a du boulot derrière. Mais c'est vrai qu'on a eu de la chance de rencontrer les bonnes personnes aux bons moments.

Comment s'est passée votre signature chez Rosebud ?

Ludwig
: on a été contacté par plusieurs boites, on a toutes été les visiter et on s'est rendu compte que celle qui correspondait le mieux à ce qu'on cherchait c'était Rosebud.

Quelles sont vos références musicales ?

Guillaume
: on écoute pleins de trucs différents mais on se retrouve quand même sur certains trucs comme Neil Young par exemple.Moi j'écoute des trucs variés comme les Beach Boys, Radiohead, Bob Dylan, Joe Cocker, Sigur Ross ou même des instrumentaux style le Grand Bleu.
Ludwig : moi j'aime bien Eric Arnaud, Sylvain Vannot, les Pixies…
Olivier : des trucs un peu plus gros aussi comme les Weezer.

Comment se passe la composition ?

Ludwig
: il y a une base qui est amenée par Guillaume ou par moi…
Olivier : une base mélodique, rythmique composée à la guitare qui sera retravaillée à 4 pour finaliser, structurer la chanson…
Ludwig :… ou déstructurer !!!

Au niveau des textes, qui écrit ? D'où vient l'inspiration ?

Guillaume
: c'est Lulu et moi.
mon inspiration elle vient de l'amour, des films, de mes lectures, de mes expériences, de la vie…

Sur l'album, il n'y a que toi qui chante…

Guillaume
: sur l'album oui mais…
Julien : il n'y a pas d'interdiction c'est juste parce que c'est le mieux.

Quel est votre plus beau souvenir musical ?

Olivier
: les concerts et surtout le rapport qu'on peut avoir avec le public, quand il y a une bonne communication entre le public et le groupe comme à la Cigale où ça s'est très bien passé, dans ces moments là on peut vraiment se faire plaisir.
Ludwig : ouais les concerts…je crois qu'on est fait pour faire des concerts, même si on s'est bien fait plaisir en studio…
Guillaume :c'est super agréable, excitant de composer, d'écrire parce que tu découvres, tu crées mais les meilleurs moments c'est les concerts, quand tu joues bien que ça se passe bien avec le public tu ressens quelque chose d'extraordinaire.

Est-ce que ce n'est pas difficile de s'inscrire dans le paysage rock français quand on vient de Montluçon ?

Guillaume
: si c'est galère…
Ludwig : mais il y a des petits réseaux aussi..
Guillaume : c'est comme partout, tu commences par connaître des gens, tu fais des connaissances qui te permettent de jouer à droite à gauche avec d'autres groupes, tu te fais des connections…
Ludwig : on est passé aussi un laps de temps par une asso : le rockwave, qui nous a permis de faire quelques dates dans la région. Mais bon après que tu sois de Paris ou pas, nous on ne voit pas trop la différence à part les trajets…
Julien : sinon si il y a des choses qui existent sur Paris mais pas à Montluçon comme par exemple les camions, à Montluçon les camions ils ont trois places et nous on est quatre donc on doit louer un camion et une voiture ou alors c'est Damien (l'ingé son) qui doit descendre nous chercher et qui nous redescend après.

Que pensez-vous de la scène rock française ?

Julien
: on n'était pas assez au courant au début et à force de jouer on a rencontré pleins de groupes français et finalement je trouve qu'elle se porte pas si mal
Olivier : je dirais qu'il y a comme un renouvellement avec des groupes comme Luke,eNola, Daisybox, Eric Arnaud… il y a une émergence de petits groupes français et c'est bien.

Est-ce qu'il y a, au niveau du rock français des groupes que vous aimez plus particulièrement ?

Olivier
:y a un groupe qu'on aime pour leur musique et humainement c'est Daytona, c'est un groupe de Lyon qui est pas encore très connu, qui n'est pas encore signé sur un label.
Ludwig : sinon y a des gens comme Les Valentins, Jean-Louis Murat et y a pleins de gens qu'on n'a pas encore rencontré.

Au niveau de votre public, est ce que vous avez un public fidèle , de quoi se compose t-il ?

Olivier
: c'est varié.
Ludwig : très varié.
Julien : avec internet on voit des gens qui s'intéressent à notre musique, sur la mailing liste, on voit que les gens essaient de se retrouver pour venir aux concerts, mais à part ces gens là on ne connaît pas vraiment notre public.
Ludwig : Il y a certains de nos fans qui ont crées une association " #A Bis ", pour parler de Kaolin, avec un site internet et un forum de discussion
Julien : Ils sont supers gentils et ils travaillent comme des fous…
Olivier :…et ils ont pleins de projets pour faire connaître le groupe.

Ils ont donc un vrai rôle…

Julien
: ils ont leur rôle, on ne les connaît pas à la base, c'est eux qui ont voulu faire ça et on les laisse faire.

Pouvez-vous nous parler de votre pochette ?

Julien
: et bien déjà on ne voulait pas d'une photo prise comme ça à un endroit. On a donc décrit ce qu'on voulait comme ambiance à quelqu'un qui fait des supers photos, un graphiste: Thomas Legrand et il a crée tout l'univers du livret.

Pour finir, quels sont vos projets, vos ambitions ?

Ludwig
: ben déjà on est parti pour défendre notre album sur scène et il y a le clip de " Pour le peu " qui passe sur les ondes.
Julien : et puis après on part en tournée à la rentrée, une grande tournée avec le plus de dates possibles… et sinon ben on est ouvert à tout ce qu'on nous proposera : une tournée au Japon, des BO ….

Interview de Kaolin à la Maroquinerie le 14 juin 2002
(source : http://perso.wanadoo.fr/pop-access/pages/kaolin/kaolin.htm)

 

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