Formation à huit mains qui nous vient de Montluçon, Kaolin s'est
forgé une solide réputation via deux EP autoproduits et quelques
premières parties qui les auront vus fréquenter Muse, JJ72 ou
Madrugada. Chant en français, voix virtuose (au risque de saturer
dans les aigus), écriture cristalline et distendue qui rappellera
tour à tour Buckley, Radiohead ou Mogwai pour son versant le plus
expérimental… La musique de Kaolin est un bel objet de synthèse
à la pureté pourtant avérée. C'est surtout une entreprise courageuse
visant à réconcilier sans complexes accessibilité mélodique et
audace instrumentale avec, en guise de liant, une production très
(trop ?) léchée confiée aux Valentins. De caresses en coups de
boutoir, de suaves accalmies en tempêtes sonores, le quartet installe
des ambiances majestueuses, alanguies sans être apathiques. Il
fait surtout montre d'une maîtrise impressionnante pour un tout
jeune groupe. Voici une pièce de choix à considérer sur l'échiquier
du rock hexagonal.
Fabrice Privé
(source : http://www.amazon.fr)
Au détour de ses textes intimistes, Kaolin nous offre un voyage
au cœur de nous même, là où le décor est à peine posé, les mots,
les ambiances juste esquissés comme pour laisser notre imaginaire
se révéler et inventer la vie qui va avec. Aidés d'une musique
tantôt planante et mystérieuse, tantôt envoûtante ou déchirante,
ces quatre anges nous attirent dans un univers où au " Calme "
se mêle le tourment, où au romantisme se mêle doute et remise
en cause. Ces " quelques mots " prononcés d'une voix si douce
et apaisante, nous déchirent soudain quand cette même voix s'élève
douloureusement pour " que tout se fasse ". Se fasse, oui mais
tout en douceur, en nuances et en retenues. Ce morceau, aussi
troublant que déchirant, où la batterie arrive enfin comme une
délivrance après ce long moment de souffrance,où la voix devenue
plaintive presque féline ne se pose que sur quelques notes de
guitares aussi subtiles que mélancoliques. Sur cet album, se dessinent
des ambiances feutrées, des morceaux retenus qui nous mettent
le cœur sous pression et qui " laisse " savoureusement monter
les émotions mais sans que l'on puisse " s'oublier encore ". "
Pour le peu " que l'on sache attendre, notre trop plein de sensations
trouvera sa libération sur des morceaux où le jeu de batterie
aussi juste qu'époustouflant répond en parfait écho à des riffs
de guitares incisifs. N'ayons pas peur des mots et affirmons haut
et fort, ici " le haut est essentiel " que cet album n'est pas
à écouter mais à ressentir. Juste " histoire de dire " que rien
n'est parfait, ce voyage immobile dans cet univers à recréer ne
dure pas assez…
Leene
(source : http://perso.wanadoo.fr/pop-access/pages/kaolin/kaolin.htm)
Contrairement à leurs timides débuts, sur le nouvel album de
Kaolin, Allez (de l'Allier), la conversation du groupe est toujours
aussi convulsive, mais plus précise, plus subtile : leurs chansons
se donnent désormais un temps insensé pour installer leur ton,
leur teinte, leur humeur. L'élégiaque Histoire de Dire, l'effronté
Que Tout Se Fasse ou le pacifique Les Nageuses se jouent ainsi
largement au delà des délais et formats de la pop, avec un culot
rarement croisé dans le rock français. Car à 20 ans, les garçons
de Kaolin ont pour eux l'inconscience, l'instinct et l'effronterie
qui leur permet d'oser le genre de chansons illimitées que Noir
Désir arpente seulement depuis Des Visages Des Figures. Et même
si une production trop prudente ceinture régulièrement le lyrisme
des Bourbonnais et appelle leurs guitares à la pondération, leur
force est de ne jamais choisir, à l'anglaise, leur camp entre
pop et rock, entre assauts soniques et joliesses mélodiques. Les
voix peuvent ainsi se permettre les ascensions les plus casse-gueules
: derrière, l'arsenal de cordes (six cordes, douze cordes, violons)
retiennent fermement les chansons. Car, si Kaolin n'est heureusement
pas Saez, il n'est pas non plus Sigur-Ros, parfois trop timide
dans sa flamboyance, trop raisonnable dans sa déraison.
Benjamin Montour 07 mai 2002
(source : http://www1.lesinrocks.com/DetailCritique.cfm?iditem=133790)
L'espace aérien au dessus de Montluçon doit être dégagé. C'est
sans doute ce qui permet à Kaolin de telles envolées lyriques...
En effet, ce groupe s'est lancé sans vergogne dans un style rock-castafiore.
Et le résultat est plus que satisfaisant ! Le groupe a sorti un
album qui porte le doux nom d'"Allez". Et pour y aller, ils y
sont allés joyeusement. Des chansons en alternances de moments
calmes et mélodiques contrastant des passages plus énervés aux
guitares furieuses mais pas grasses. Une voix aussi, qui va se
percher dans les aigus (Buckley ou Muse sont passés par là). Rien
de bien neuf sous le soleil, me direz-vous... Et pourtant, il
suffit d'écouter "Que tout se fasse" ou "Oublier encore" pour
être scotché. les mélodies sont accrocheuses, les textes sont
plutôt sympathiques et la production (un peu trop lisse ?) n'entame
pas la tension qui habite les chansons. Guitares, violons ou le
silence s'y croisent pour notre plus grand plaisir dans leurs
oeuvres pop rock. Un autre point très positif du groupe sont leurs
instrumentaux (tendance post rock) qui sont franchement excellents.
Ils arrivent en quelques minutes à nous faire planer dans des
paysages musicaux au relief riche et varié... ! A ce propos, je
vous recommande d'aller faire un tour sur leur site officiel.
Il y a quelques MP3 à charger, dont le fabuleux instrumental 5'35
avec les baleines. Pour ce premier album, les jeunes bourbonnais
font preuve d'une grande maturité. Mais le groupe prend vraiment
toute sa dimension sur scène. Alors s'ils passent à coté de chez
vous, n'hésitez pas à aller les voir...
Par L'homme des bois
(source : http://www.agitateur.org/article.php3?id_article=278)
Cela faisait un moment que ce nom circulait dans le circuit et
l'on est heureux de voir le premier véritable album de Kaolin
sortir dans les bacs. Oeuvrant dans une pop rock teintée d'ambiances
mélancoliques, ce quatuor originaire de Montluçon se place comme
le chef de file d'une nouvelle génération de groupes ayant parfaitement
digéré les influences de Radiohead et consorts. En effet, Allez
regorge de mélodies pleines de spleen chères aux britanniques
mais laisse place quand il le faut à des guitares puissantes toujours
parfaitement maîtrisées : Que tout se fasse. Distillant des textes
tour à tour sombres et romantiques : Histoire de dire, la voix
de Guillaume nous enveloppe de sa douceur et parvient quand il
le faut à vraiment nous faire décoller. Les titres s'enchaînent
sans se ressembler grâce à des thèmes forts mais surtout grâce
à une profondeur qui plonge l'auditeur dans des fonds musicaux
enivrants. Un premier album qui demeurera certainement comme le
premier essai d'une longue série.
(source : http://www.zicline.com/an4/semaine30/kaolin.htm)
Chronique : les 4 membres du groupe de Montluçon KAOLIN ont à
ce jour décroché un contrat chez Barclay, assuré les premières
parties parisiennes de JJ72 et Stereophonics, et travaillé avec
Les Valentins. 'Bienvenue dans les Criques' est distribué par
Pop Lane et n'est autre que leur démo 'pré-signature'. Celle-ci
débute avec trois chansons à part entière : la première - 'Que
tout se fasse' - dévoile une ambiance pesante et très personnelle,
et le chant fait immédiatement penser à Jeff Buckley. 'Histoire
de dire' rappelle les Smashing Pumpkins des débuts, et ici encore
le chant en français colle très bien aux sonorités. 'Tournez tournez'
est une vraie réussite et une très belle chanson, qui, avec une
production de haut niveau, devrait rafler la mise sur toute bande
FM qui se respecte. Viennent ensuite trois instrumentaux et c'est
vraiment là que le meilleur de la musique de Kaolin est à trouver.
On assiste à la rencontre de Mogwai et de Ride, et comble du bonheur,
ça se passe en France. J'ai pas mal d'espoir en Kaolin...
Par Julien
(source : http://www.indiepoprock.net/kaolin.htm)
Après deux EPs prometteurs, Kaolin, originaire de Montluçon,
était attendu au tournant, à l'occasion de la sortie de son premier
album, et ce sur une major. Rassurez-vous, on est loin d'être
déçu par le résultat. La musique du groupe s'éloigne peu à peu
du post-rock des débuts pour s'orienter vers un style plus mélodique
mais toujours aussi mélancolique et riche en contrastes. Kaolin
reste friand des brusques changements de décor, alternant délicatesse
des arpèges et décharge sonique dans un grand fracas de guitares
greenwoodiennes. Certes, tout cela n'a rien de très original,
de nombreuses formations envahissent ce terrain depuis la fin
des années 90. Mais Kaolin évite les écueils souvent rencontrés
par ces groupes, comme la surenchère dans les variations de climats,
ou un certain lyrisme larmoyant. "Allez" est en effet un disque
surprenant de maturité. Si les chansons font la part belle aux
parties instrumentales, le chant aigu et fragile ainsi que des
arrangements de cordes enrichissent avec subtilité les compositions
en émotions. L'album atteint ainsi des sommets proches de Mogwai
(sur l'instrumental "Quand Laetitia C… !") ou rivalise avec Radiohead
dans le registre mélodique ("Le haut est essentiel"). A mi-chemin
entre les deux, "Histoire de dire" et "Que tout se fasse" démontrent
une étonnante capacité à alterner les climats avec finesse. Enfin
une jolie ballade acoustique et électronisante conclut l'album
sur un ton plus paisible. Notons que certains des titres cités
figuraient déjà sur les EPs "Purs moments" et "Bienvenue dans
les criques", mais sont présentés ici dans des versions supérieures.
La production des Valentins, déjà remarqués pour leur travail
auprès d'Alain Bashung, n'y est sans doute pas étrangère. Groupe
talentueux dont la musique est déjà en évolution, Kaolin confirme
donc avec "Allez" tous les espoirs placés en lui. Au-delà il risque
bien de s'imposer comme l'une des toutes meilleures formations
françaises de rock mélancolique.
Par Thomas
(source : http://www.indiepoprock.net/kaolin2.htm)
A vrai dire, nous étions restés à l'époque dubitatifs devant
la prestation du groupe originaire de Montluçon, donnée dans le
cadre d'une Session Ketchup & Marmelade - Ouifm, émission coordonnée
par la ravissante Mélanie Bauer. Celle-ci ne tarissait alors pas
d'éloges à l'encontre d'un groupe qui assurait sa seule promotion
par le biais d'un auto-produit, qu'une méchante et gloutonne dévoreuse
de talents, Universal, s'est bien vite empressée de récupérer
... L'ajout de quelques inédits donne la galette 'Allez', parue
sur le label Barclay, qui vient bien vite faire taire notre scepticisme
: goûtant tantôt à des espaces défrichés bien avant eux par Radiohead,
Jeff Buckley (au niveau de la tonalité générale des compositions,
toutes en pleins et déliés, et d'un chant névrosé à la Thom Yorke,
partant aussi dans d'audacieuses envolées lyriques que n'aurait
pas reniées l'auteur de 'Grace'), ou bien encore, à la faveur
d'instrumentaux post-rock, sur les plates-bandes piétinées par
Mogwai, le groupe convainc aussi par la qualité de sa prose, qui
ne sombre quasiment jamais dans le ridicule, à contrario de nombreux
autres groupes français ... 'Allez', soutenu par le single accrocheur,
'Pour le peu' semble donc pouvoir offrir une destinée dorée à
ces quatre gaillards de l'Allier ... A surveiller de très près
donc ...
Par Jérôme Crépieux - suenospolares@yahoo.fr
(source : http://www.babelrock.com/moteur/articles/article_000119.asp)
Kaolin était en passe de devenir le nouveau serpent de mer de
la pop, l'Arlésienne du rock hexagonal. Nombreux étaient ceux
qui régulièrement citaient le nom du groupe de Montluçon pour
en chanter les louanges, quelques-uns programmèrent en radio quelques
extraits de concerts ou bien leur unique tube "Que tout se passe".
Mais jusqu'à présent aucun album n'était sorti. Impossible, donc,
de juger sur la longueur un travail d'écriture que, sur scène,
on devinait intéressant. Un manque que vient combler leur premier
LP "Allez". Un étrange titre en forme d'autopersuation ou d'encouragement
collectif, à moins qu'il n'évoque plutôt la résignation du perdant
magnifique. Une dernière hypothèse peu probable tant la formation
semble taillée pour le succès. Apparemment, les quatre garçons
de l'Allier ont passé quelques heures savoureuses à écouter très
attentivement les disques de leurs maîtres, essentiellement anglais
et américains, du Radiohead précédant "Kid A " à Jeff Buckley,
modèle de chant et de guitares savantes. En témoignent les arrangements
de guitares où les emportements fougueux succèdent aux accalmies
que l'on sait passagères et le chant maladif à la Thom Yorke ainsi
que les envolées vocales directement influencées par l'auteur
de "Grace". À l'écoute de ces douze titres, ces influences majeures
se font sentir d'une façon criante. Or c'est là la faiblesse d'un
disque qui a souvent du mal à donner une autre impression que
celle un peu trop fade de la bonne copie de l'élève doué sans
parvenir à véritablement décoller et à emporter l'auditeur dans
des univers plus personnels. D'autant qu'outre le fait que certaines
chansons souffrent d'un lyrisme dégoulinant qui rapproche dangereusement
le groupe de Muse dont le mauvais goût est désormais légendaire,
les paroles prennent parfois une pose poétique qui n'est pas nécessaire
et qui nuit à l'ensemble. Les deux morceaux instrumentaux montrent
d'ailleurs qu'en se débarrassant du chant, Kaolin boxe dans une
catégorie nettement supérieure, celle de Mogwai. À quelques occasions
cependant, les vocalises rappellent la grâce vocale d'un Polnaref,
seul chanteur français à s'être autorisé avec brio ce genre d'acrobatie
vocale. Dans l'ensemble, malgré ses défauts de premier album et
ses charmes un peu verts, "Allez" reste un disque rempli de promesses.
Kaolin est un groupe à surveiller, nous en avons désormais la
preuve.
Par Jérôme Lenain
(source : http://www.popnews.com/popnews/kaolin)
C'est avec un nom de roche que ce présente Allez. Nouvel objet
de chez Rosebud, Allez pourrait connaître le succés si des oreilles
bien intentionnées et de bonnes volontés se mettaient au diapason
de ce disque pop comme seuls les valentins ou les innocents étaient
capable d 'en sortir dans l'hexagone D'entrée les complexes sont
laissés à l'entrée. Histoire de dire lorgne entre Radiohead et
Coldplay. Une chose est sure la pure pop s'accommodant très mal
du français kaolin fait le choix de mettre le chant en sourdine.
On le palpe et revenons derechef sur notre affirmation. La France
peut ce frotter à la pure pop. Sublime, pas inventif mais sublime…histoire
de dire quoi (putain une campagne laisse des traces dans le discursif).
La pop certes, mais l'électricité dans l'air également comme dans
pour le peu. Que tout ce passe, travail minutieux. UN bruit est
un bruit et plusieurs bruits, et plusieurs bruits rattachés font
une chanson. Passé la voix grotesque mais rajoute à la gradation,
c'est comme chez Radiohead, les pics ne sont pas nécessairement
des montés et vise versa. Merveilleux décalage entre finesse et
gros son de clôture. Si laisse mérite que l'on se la garde de
côté, le haut est essentiel et sa grammaire pop parfaite, son
chant mesuré à la manière de Cantat des dernières productions.
Nous tenons enfin un groupe pop avec un grand P (je préviens je
vais le répéter). OVNI au beau milieu du disque Quand Laetitia
C… ! Avec ce titre on pouvait craindre le pire. Une chanson branlotée
en cinq minutes chrono, à côté de cela on a la meilleure chanson
de Mogwaï …..(euh euh sur la corse c'était juste une petite connerie
!). La belle devrait adorer et vous aussi. La belle vous pourrez
toujours vous l'emballer avec sous ce pli à la limite du slow
sirupeux. Il y a ce je ne sais quoi qui rend l'ensemble cohérent
et acceptable. Pour la seconde partie de cet opus le zéphyr va
brûler ses ailes à force de trop répéter parfaitement ses leçons.
Mais ces morceaux seront une reprise de respiration avant les
aphones et somptueuses nageuses. Morceau de bravoure et de courage
pour un groupe pop. Une histoire sans parole mais explicite. Jamais
plongée dans l'ennuie ces nageuses gracieuses se mouvant dans
une eau limpide. Si on pense à Mogwaï fear satan c'est pour sa
durée. Morceau courageux et merveilleux. Kaolin s'ouvre des chemins
multiples. L'avenir peut être à eux si tenté que les bonnes oreilles
s'ouvrent.
(source : http://www.chez.com/adcouvrirabsolument/allez.htm)
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